Voyager autrement, sans monter à bord d’un avion, est une alternative qui séduit de plus en plus. Que ce soit pour réduire son empreinte écologique ou pour redécouvrir des trajets plus lents, les options ne manquent pas pour s’aventurer jusqu’à 1 000 km de chez soi. Train, bus, voiture ou bateau, chaque solution a ses avantages et inconvénients.
Pourquoi limiter les voyages en avion ?
Le transport aérien est l’un des plus grands émetteurs de gaz à effet de serre, représentant une part importante des émissions liées au tourisme. Selon l’Ademe, 40 % de l’empreinte carbone du secteur touristique provient des avions. Face à ce constat, privilégier des moyens de transport alternatifs est devenu un impératif pour beaucoup.
Un ami fervent défenseur de l’environnement m’a récemment confié qu’il avait décidé de ne plus prendre l’avion pour ses vacances en Europe. « Je préfère passer un peu plus de temps sur la route, mais savoir que je voyage avec un impact moindre », m’a-t-il expliqué, en évoquant son dernier périple en train jusqu’aux Pays-Bas.
Pays-Bas : privilégier le train, une solution faible en carbone
Pour se rendre à Amsterdam, le train reste le choix le plus écologique. Depuis Montpellier, un trajet en TGV avec un changement à Paris émet environ 1,8 kg de CO2 par personne. C’est un chiffre dérisoire comparé aux 226 kg de CO2 par personne pour le même trajet en avion. Cependant, le prix des billets peut être un frein : un aller simple en été pour deux personnes coûte souvent près de 400 euros, bien plus cher qu’un vol.
Malgré cela, le train reste un choix idéal pour ceux qui veulent réduire leur impact environnemental. De plus, le voyage est une expérience en soi : paysages défilants, confort des sièges, et possibilité de lire ou de travailler rendent le trajet agréable.
Slovénie : bus ou voiture électrique pour explorer la nature
Pour des destinations comme la Slovénie, allier écologie et praticité peut se révéler un défi. La voiture électrique, bien que plus respectueuse de l’environnement, nécessite des arrêts réguliers pour recharger les batteries. Sur un trajet de 1 200 km, une voiture bien chargée peut émettre 130 kg de CO2 à deux, bien moins que les 450 kg de CO2 d’un vol.
Une autre option est le bus longue distance, une solution économique et écologique. Un trajet Montpellier-Ljubljana en bus ne génère que 92 kg de CO2 pour deux personnes, mais il faut compter environ 17 heures de voyage. Bien que moins confortable, c’est une solution adaptée pour les budgets serrés.
Un ami ayant récemment exploré les Alpes slovènes en voiture électrique m’a partagé son expérience : « Ce n’est pas rapide, mais c’est très gratifiant. On profite des paysages, et les bornes de recharge sont bien présentes dans toute l’Europe. »
Tunisie : entre mer et rail
Pour traverser la Méditerranée sans prendre l’avion, le ferry est une option incontournable. Depuis Marseille, une traversée de 24 heures permet de rejoindre Tunis, avec une empreinte carbone bien moindre qu’un vol (environ 60 à 267 g de CO2 par kilomètre, selon le type de carburant utilisé).
Pour les plus aventureux, il est également possible d’effectuer un « rail-trip » à travers l’Italie. Avec un passe Interrail, vous pouvez voyager de Milan à Naples, puis embarquer pour la Sicile avant de prendre un ferry nocturne vers la Tunisie. Ce mode de voyage, plus lent, offre une occasion unique de découvrir plusieurs régions sur la route.
Réapprendre à voyager autrement
Voyager sans avion demande parfois de repenser ses habitudes. Cela peut impliquer de rallonger la durée des trajets ou de renoncer à certaines destinations lointaines. Mais cette démarche ouvre la porte à une expérience plus enrichissante : moins axée sur l’arrivée, et davantage sur le chemin parcouru.
En choisissant des alternatives comme le train ou la voiture électrique, nous faisons un pas vers un tourisme plus durable. Ces petits gestes permettent de préserver notre planète tout en redécouvrant le plaisir des trajets en douceur. Alors, prêts à repenser vos prochaines vacances ?