Face à une demande croissante de profils techniques, des professionnels en reconversion investissent les bootcamps. À La Capsule, un programme intensif de dix semaines forme aux fondamentaux du développement web et mobile, avec un accent sur la pratique.
Reportage
Dans les locaux parisiens de La Capsule, une dizaine de personnes suivent une formation intensive au développement web et mobile.
L’ambiance est studieuse. Le matin est consacré à un apport théorique, l’après-midi à la mise en pratique. L’objectif : apprendre à concevoir un site ou une application mobile en dix semaines, en partant de zéro. Créé en 2016, ce bootcamp s’adresse à des adultes en reconversion ou en montée en compétences. Présent dans neuf villes en France et en Europe, il forme chaque année plusieurs centaines de personnes aux bases du développement, avec pour objectif de les préparer au métier de développeur junior. Ce programme, développeur full stack formation, mise sur un format intensif, immersif et sans prérequis technique.
« Les entreprises ne recherchent plus seulement des experts ultra-spécialisés, mais des profils capables de comprendre le produit, de collaborer et de monter rapidement en compétences techniques », explique Marlène Antoinat, CEO et cofondatrice de La Capsule. « C’est pour cela que nous avons conçu une formation intensive, accessible et entièrement axée sur la pratique, pour permettre à nos élèves de devenir rapidement opérationnels. »
Une réponse à des besoins concrets
Éloïse et Vincent sont deux anciens élèves de La Capsule. L’un vient de la finance, l’autre des ressources humaines. Tous deux ont choisi cette formation pour mieux maîtriser des compétences devenues essentielles dans leur parcours professionnel.
« J’ai travaillé sur une plateforme numérique, côté client. J’avais besoin de comprendre ce qu’il se passait derrière », raconte Vincent. Éloïse, elle, s’est tournée vers le code dans le cadre d’un projet entrepreneurial :
« J’avais besoin de développer moi-même un site et une application. Je ne voulais plus dépendre uniquement de prestataires. »
Ils ont trouvé dans cette formation un cadre structuré et une pédagogie qui privilégie l’expérimentation.
Un programme rythmé et encadré
Chaque session est encadrée par un formateur expérimenté chargé d’assurer le suivi pédagogique et technique du groupe. Il est secondé par des Teacher Assistants, d’anciens élèves de la formation qui ont été formés pour accompagner les participants au quotidien. Leur rôle est de faciliter l’apprentissage, répondre aux questions, débloquer les élèves sur des exercices pratiques et encourager le travail collaboratif. À la fin des dix semaines, chaque élève présente un projet fonctionnel.
« Le parcours a été pensé pour faire monter les élèves en compétences progressivement », explique Noël Paganelli, CTO de La Capsule. « Ils commencent par les bases de la programmation, puis apprennent à construire des interfaces en JavaScript avec React, avant de passer au back-end et à la création d’applications web complètes. »
« Ce qui m’a marqué, c’est le rythme et l’organisation. On apprend, on teste, on corrige », explique Vincent. « Ce format m’a permis d’adopter une logique de résolution de problèmes, très utile au-delà du code. » Les ressources sont disponibles sur une plateforme accessible même après la formation, ce qui permet de continuer à progresser à son rythme.
Un tremplin vers l’emploi ou l’indépendance
À La Capsule, 90 % des diplômés trouvent un emploi ou démarrent une activité freelance dans les six mois suivant la formation. Les débouchés vont du poste de développeur à des fonctions plus hybrides, dans le produit, le design ou le freelance.
« Notre pédagogie par projet permet aux élèves de produire des réalisations concrètes qu’ils peuvent valoriser dès la sortie de la formation », souligne Marlène Antoinat. « Cela joue un rôle clé dans leur employabilité. »
Pour Éloïse comme pour Vincent, la formation a marqué un tournant. « Ce que j’ai appris dépasse le code », résume Vincent. « C’est aussi une manière différente d’aborder les problèmes, de chercher des solutions par soi-même. »
« Le code n’est qu’un point de départ », conclut Noël Paganelli. « Ce que les élèves acquièrent ici, c’est une autonomie durable, essentielle dans tous les métiers du numérique. »
