La valeur est un terme polysémique, c’est-à-dire ayant différentes significations selon le contexte existant. Dans le domaine des finances, elle définit le coût, exprimée en argent, que vaut un bien ou un objet selon l’estimation faite à un instant donné. Cette valeur est sujette à des variations selon divers facteurs. Pour ce qui est de la valeur d’un actif financier ou valeur financière, nous allons découvrir quelques détails essentiels dans cet article.
Définition de la valeur financière
Valeur financière ou valeur d’un actif financier, c’est une expression qui fait ressortir deux notions importantes :
- la valeur d’un capital en espèces : fortement dépendante du temps et requiert des calculs financiers (un temps précise correspond à une rémunération particulière) ;
- la valeur d’un titre coté : valeur attribuée au travers des opérations boursières, calculée à partir des informations issues du marché, en fonction de l’offre et de la demande (variable suivant plusieurs facteurs).
Les facteurs de variation de la valeur financière
La valeur financière d’une entreprise dépend essentiellement des facteurs cités ci-après :
- le temps ;
- le risque : risque de marché (risque systématique et risque spécifique), risque intrinsèque ;
- l’information : fiabilité et qualité.
Les principales méthodes d’évaluation utilisées en entreprise
L’évaluation de la valeur financière peut être effectuée suivant différentes méthodes de calcul développées en finance d’entreprise. Ces méthodes sont plus ou moins pertinentes selon le profil de l’entreprise et le contexte de l’évaluation.
Les méthodes patrimoniales
Le calcul de la valeur financière d’une entreprise à partir de son patrimoine ou valeur patrimoniale est fondé sur la notion de comptabilité. Facile à mettre en œuvre, elle permet de déterminer le prix d’une entreprise à partir du bilan de l’entreprise. Effectivement, la tenue de la comptabilité est obligatoire pour une entreprise pour produire et diffuser des documents comptables (compte de résultat et bilan). Elle s’appuie sur des pièces justificatives comme les relevés bancaires, les factures, le bulletin de paie, etc. Ainsi, il existe deux principales méthodes patrimoniales :
- l’actif net comptable corrigé (ANCC) : on soustrait des actifs réels (valeurs réelles de l’actif et du passif) les dettes réelles (ANCC = actifs réels – dettes réelles) en éliminant les frais d’établissement (non-valeurs) tout en tenant compte des valeurs du marché (stocks) ;
- l’actif net comptable réévalué (ANCR) : on ajoute à l’ANCC la revalorisation du fonds de commerce ou good will.
L’approche analogique
Elle consiste à valoriser de manière comparable les hypothèses des sociétés présentes sur un même secteur d’activité. Cette approche analogique est fondée sur l’analyse d’un échantillon de sociétés comparables : cotées (multiples boursiers) ou non cotées (transactions multiples). Elle réside dans la recherche et la collecte d’informations pertinentes et fiables sur diverses entreprises.
L’approche intrinsèque
C’est une approche qui veille à valoriser les actifs d’exploitation d’une société (actifs utilisés dans le cadre de l’activité sans tenir compte des actifs de placement, des passifs ou des actifs hors exploitation). Fiable, flexible et largement utilisée dans un contexte macroéconomique, cette approche regroupe l’ensemble des éléments tangibles pour l’évaluation. Elle fournit aux dirigeants toutes les clés permettant d’expliquer clairement la valeur financière d’une entreprise.
La valeur financière fondée sur le revenu
Outre cette valeur patrimoniale, il est possible d’évaluer la valeur financière d’une société à partir de son revenu. Cette méthode réside sur le compte de résultat qui permet d’expliquer la création ou la destruction de la valeur financière d’une entreprise. Le compte de résultat compare les produits et les charges de l’entreprise au cours des douze mois d’exercice comptable :
- les charges (à gauche) : appauvrissement pour l’organisation et divisé en 3 rubriques selon leur nature (charges d’exploitation, charges financières et charges exceptionnelles) ;
- les produits (à droite) : enrichissement pour l’entreprise et classé de la même façon que les charges.