Depuis le 24 février dernier et son entrée sur le sol ukrainien, la Russie subit des sanctions économico-politiques qui devaient, logiquement, l’affaiblir et lui faire renoncer à son « opération spéciale » (l’invasion de l’Ukraine). Or, malgré des sanctions dites punitives promulguées par les Etats-Unis et l’Europe, Moscou a décidé de réagir et cinq mois après le début du conflit, le rouble n’a jamais été aussi fort. L’intérêt pour la monnaie russe a vu les transactions sur le Forex s’envoler et les traders Forex s’intéressent de plus en plus au « dollar slave ». Faisons le point sur la situation économique en Russie.
Des sanctions qui deviennent des avantages
Lors de sa prise de position claire sur une possible invasion de l’Ukraine, le Kremlin avait anticipé les décisions des Européens de couper toutes les transactions économiques, de geler les avoirs russes et de bloquer leur système bancaire (les swifts en provenance ou à destination de la Russie sont bloqués). Pour ne pas voir son pays chuter économiquement, Vladimir Poutine a interdit la fuite des roubles à l’étranger et l’échange de devises. Moscou s’assurait ainsi que les besoins en roubles étaient couverts. Autre positionnement de l’économie russe : toutes les transactions à l’international se doivent d’être effectuées en rouble, ce qui oblige les investisseurs et partenaires de la Russie a changé leurs dollars en roubles, d’où une croissance de la monnaie russe.
Le nouveau dollar slave : le rouble
Lors du forum économique de Saint Petersbourg du 17 juin dernier, Vladimir Poutine a reconnu que la Russie a subi un pic d’inflation de 17,8 % au mois de mai, cependant, il assure que les entreprises russes ont su faire face et les efforts croisés des institutions et du peuple russe ont réussi à stabiliser l’économie. Il en veut pour preuve la croissance de la monnaie russe. Si celle-ci s’était écroulée, très logiquement, début mars, elle a connu une remontée fulgurante grâce aussi à une remontée des taux d’intérêt de 20 % par les banques russes et au contrôle rigoureux des capitaux tant au niveau des entreprises que des particuliers. Résultat des courses : un rouble qui atteint son plus fort taux depuis sept ans, face au dollar (le rouble s’échange à 55,44 roubles pour un dollar). Toutefois, si à l’international la monnaie slave tient tête au dollar, en Russie cela pèse sur le pouvoir d’achat des habitants. De plus, désormais, le prix des matériaux produits en Russie n’apparaît plus aussi compétitif aux acheteurs étrangers, ce qui pourrait jouer sur les accords commerciaux à moyen et long terme et compliquer la politique de substitution aux importations demandée par Poutine.
Les marchés financiers se jettent sur le rouble
Comme à chaque événement politico-économique d’importance, les marchés financiers scrutent d’un œil intéressé les matières premières russes (hydrocarbures, métaux, céréales) mais aussi le rouble. Des opérations spéculatives s’opèrent donc sur les sites de trading et notamment en faisant cas des CFD (contract for difference) comme sur le site de CFD bourse AvaTrade qui permet de voir en temps réel la valeur des actifs russes et autres, et de pouvoir faire des opérations d’achat ou de vente en day trading qui peuvent s’avérer très rentables sur les CFD. Les actifs russes intéressent les investisseurs qui peuvent ainsi miser sur leur tendance baissière et haussière, en fonction des fluctuations économiques liées directement à la situation politique. Si des pourparlers ne sont pas encore pressentis, la situation en Ukraine risque de durer encore quelque temps et d’impacter sur un terme plus ou moins long les valeurs russes sur les marchés financiers. Selon les économistes européens, l’économie russe ne vit pas encore le pire de ce qu’elle peut craindre, et les mois à venir seront décisifs pour elle et pour les investisseurs.